Laura Fromentin, une vie au rythme du piano

“Je n’aurais jamais fait autre chose que du piano !”, débute Laura Fromentin, qui habite Mont-Saint-Aignan depuis cinq ans. Son talent est rapidement repéré par une professeure, et à 12 ans, elle intègre le conservatoire de Boulogne-Billancourt. “La rencontre avec cette dame a changé ma vie !”, s’enthousiasme-t-elle. Dès lors, son quotidien s’organise autour des touches noires et blanches. À 16 ans, elle décroche la médaille d’or du conservatoire de Rouen, avant de poursuivre sa formation dans la capitale. Là-bas, le niveau exigeant la pousse à redoubler d’efforts, et elle finit par être admise au prestigieux conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. “J’avais une telle rage de vaincre que je n’ai rien lâché”, confie la pianiste, avouant s’entrainer jusqu’à 12 heures par jour. Sa carrière prend un tournant lorsqu’elle forme le duo Fromentin/Plancade, spécialisé dans le répertoire à deux pianos et quatre mains. Celui-ci se produit dans des lieux prestigieux comme les Invalides ou le Musée d’Orsay. En parallèle, la maison de disques EMI leur propose d’enregistrer un CD à Londres. Lorsqu’elle est en solo, elle joue, dans un orchestre, des œuvres majeures comme le Concerto n°3 de Beethoven et l’Aubade de Poulenc et se consacre aujourd’hui, principalement à la musique de chambre, collaborant régulièrement avec l’Opéra de Rouen ou l’orchestre de Lille. Le 9 avril, Laura Fromentin montera sur la scène de l’Espace Marc-Sangnier pour un ciné-concert autour de l’Histoire de Babar le petit éléphant, un projet imaginé avec l’autrice Oreli Gouel (voir page 14). “Son papa était mon accordeur de piano”,raconte-t-elle, soulignant le lien intime qui l’unit à cette création. Un rendez-vous chargé de sens pour cette pianiste qui suit inlassablement le fil de sa passion.