Cabinet du maire
Hôtel de ville
Incivilités et vie en communauté...
Le sujet du dossier du mois est d'importance. En effet, qui n'a jamais pesté en passant devant un dépôt sauvage ? Il est, comme cela, des attitudes et des actes que l'on qualifie d'incivilités qui sont subis de façon répétée et finissent par devenir totalement insupportables.On ne dépose pas n'importe quoi, (on nous a même signalé une personne déposant tranquillement 8 pneus au parc de la Risle).
On ne dépose pas ses encombrants n'importe où, il y a des emplacements pour cela. On ne dépose pas n'importe quoi, n'importe où, ni n'importe quand ; en effet, le ramassage se fait le 1er jeudi du mois et le dépôt doit se faire la veille.
L'installation de caméras de surveillance affectées à cet effet seront bien utiles pour sanctionner sévèrement ces incivilités très rapidement.
Mais les dépôts sauvages ne sont, malheureusement pas les seuls actes auxquels nous sommes confrontés au quotidien. Combien de rues sont dégradées à cause de travaux de construction d'un immeuble ou d'une maison ? Durant des semaines parfois les voisins subissent la présence de coulées de boues sur la chaussée. Remettre en état ce que l'on a dégradé à l'occasion de travaux est du ressort des entreprises, même s’il est souvent bien compliqué d'obtenir ces réparations.
Nous pouvons évoquer également les problèmes de stationnement. Il y a des quartiers, dans notre ville, où celui-ci est ponctuellement anarchique comme aux abords de restaurants le midi ou le soir. D'autres fois, ce sont des habitants qui confondent voie publique et domaine privé, en stationnant, par exemple, sur le bateau devant leur garage, en en revendiquant le droit, alors même que la loi l'interdit.
Il y a comme cela, beaucoup d'actes qu'il serait si simple d'éviter. Ce sont souvent les mêmes qui déposent leurs encombrants 3 ou 4 jours avant la date de ramassage, qui vont vilipender, à juste titre, l'attitude de jeunes place Colbert. En fait, l'enfer, c'est toujours les autres...
La majorité municipale
Voilà 80 ans qu'on asperge les cultures de produits chimiques, nos sols et sous-sols en sont maintenant totalement imbibés. Les eaux sont quasiment toutes contaminées, y compris celles utilisées pour la distribution de l'eau au robinet et même pour la production d'eau minérale en bouteille.
En janvier, les habitants de Mont-Saint-Aignan ont reçu leur facture d'eau 2024, accompagnée d’une fiche de l'Agence Régionale de Santé indiquant que pour la première fois en 2023, le captage qui alimente notre commune a été classé C – eau de qualité insuffisante – du fait de la présence d’un produit de dégradation du pesticide chlorothalonil. Ravis de l’apprendre 2 ans plus tard. Heureusement, un bandeau précise que “de nouvelles connaissances scientifiques” ont depuis permis de reclasser cette molécule comme inoffensive ou presque. Ouf ! S’il n’était pas par ailleurs indiqué que 3 autres pesticides ont rendu l'eau non conforme en 2023.
Tout cela n’est pas clair et peut créer de la suspicion vis-à-vis des autorités. Dans le même temps, une nouvelle loi agricole revoit à la baisse les contraintes pour les agriculteurs, en particulier sur l’utilisation des pesticides.
Lueur d’espoir, une autre loi a été adoptée le même jour pour réduire les risques liés aux polluants éternels – PFAS – dont beaucoup résultent de la dégradation de pesticides, en renforçant les contrôles et en demandant un plan pour financer la dépollution des eaux potables.
L'eau est un besoin vital pour l'homme, les animaux et les plantes. Quand elle est partout polluée, c’est la vie sur terre qui est menacée. 80 % des insectes européens ont déjà disparu et 30 % des oiseaux en France. Les cancers chez les personnes de moins de 50 ans ont doublé en 30 ans. Que faut-il de plus pour prendre les mesures qui s’imposent ?
Ce qui a imprégné les sols continuera à impacter la santé humaine et l’environnement, mais au moins, fermons les robinets en surface !
S. Nicq-Croizat, C. Leclercq, P. Conil, P. Magoarou
Facebook : msa.envert.avectous
La mandature s’achève sur un bilan passable.
La présentation du Rapport d’orientation budgétaire, dernier sur une année complète de la mandature s’inscrit dans la continuité de ceux qui nous ont été présentés depuis 2020. Beaucoup d’ambitions mais peu de réalisations concrètes. Les échéances sont sans cesse repoussées. Ces atermoiements mènent Mont-Saint-Aignan dans l’impasse et cela se voit. Dans le classement des villes et villages où il fait bon vivre, Mont-Saint-Aignan est certes positionnée à la 1er classe dans la catégorie des villes de 20 à 50 000 habitants, mais uniquement en Seine-Maritime. Dans le classement national, Mont-Saint-Aignan figure au 274e rang. Ce qui est nettement moins prestigieux qu’annoncé, est la conséquence d’une politique négligente menée ces 10 dernières années.
Ce rapport d’orientation budgétaire ne donne pas de perspectives.
Mont-Saint-Aignan, c’est autre chose que des tableaux de chiffres. C’est une histoire d’hommes et de femmes qui font société et qui aujourd’hui sont préoccupés car ils ont le sentiment que leurs problèmes sont éludés et que l’actuelle majorité les néglige. Le sentiment d’insécurité est réel et traduit une dégradation progressive du cadre de vie. Mont-Saint-Aignan reste la dernière ville qui n’a pas rénové son centre ville. Autour de nous, toutes les autres communes de l’agglomération ont entrepris de rénover leur cadre urbain, de l’adapter aux besoins d’aujourd’hui. Qu’en est-il pour Mont-Saint-Aignan ? le seul projet qui avance est celui de la végétalisation des cours d’école. La rénovation de l’école Camus est repoussée à 2026 ; celle de la place Colbert à des échéances encore plus lointaines. Que dire du bâtiment en déshérence sur la place, dont on ne sait toujours pas ce qu’il va devenir ? Ces reports incessants menacent l’avenir de notre ville. Les groupes de la minorité dressent le même constat. Il est trop tard pour agir d’ici la fin du mandat.
Stéphane Holé, Carole Bizieau
agissonsensemblemsa@gmail.com
Ce jeudi 27 février, le Débat sur les Orientations Budgétaires a eu lieu. Comme nous l'avions prévu, il avait le goût de celui de 2024. On y retrouve la même tonalité dans le choix du vocabulaire ; il est question de : préserver, entretenir, rénover, consolider, etc... Mais où sont donc passés les projets qui auraient fait évoluer notre ville ?
Dans le fond, c’est toujours le même élément qui ressort, ce décalage entre l’ambition affichée et sa mise en œuvre concrète.
Car pour “faire rayonner le territoire” comme l'indiquait en 2022 le projet de mandature et rendre son attractivité au cœur de plateau, il aurait fallu être plus volontariste pour offrir aux habitantes et habitants de Mont Saint Aignan un centre-ville digne de ce nom.
La place Colbert qui est le lieu vivant de notre cité n'en finit pas de dépérir après bientôt dix ans de mandat de cette majorité municipale : on y glisse sur des dalles disjointes, on y constate des incivilités, voire des troubles à l'ordre public, et ce n'est pas le bâti-ment “dit Colbert” bâtiment plus ou moins condamné par endroits qui vient en égayer la proximité.
Bien évidemment, nous ne nions pas que la complexité budgétaire s'est encore accrue du fait des incertitudes liées à l'instabilité politique et aux coupes budgétaires annoncées. Et par ailleurs, nous saluons les réalisations menées pour la jeunesse (comme la végétalisation des cours d'école) ainsi que les efforts faits dans les domaines du sport et de la culture.
Tout au long de notre mandat, cette absence de stratégie, de transparence, de déminage des potentiels foyers de crispation légitimes ont dénoté une incapacité à répondre aux nouvelles exigences d’associations de plus en plus étroites de nos concitoyens aux grands projets structurants. Ce qui fait lien avec la démocratie participative, laquelle est de plus en plus indispensable pour une “ Ville ambitieuse et -réellement- proche de ses habitants”.
Alexandre Riou & Claudie Maugé