Cabinet du maire
Hôtel de ville
Affligeant !
Nous pensions faire deux tribunes sur l’Europe, la 1re évoquant la campagne des européennes qui auront lieu le 9 juin, la seconde évoquant un bout de l’histoire européenne en liaison avec le 80eanniversaire du D Day, 1re étape de la chute du nazisme. Mais voilà, alors que durant les cérémonies du 8 mai, madame le maire évoquait dans son discours l’importance de participer au scrutin, nous recevions des élus du groupe “Agissons Ensemble MSA” leur tribune. Les propos qui y sont tenus nous ont véritablement interpellés, nous obligeant à répondre à un écrit à la limite de l'outrancier. Les auteurs évoquent des faits délictueux qui se sont déroulés à Mont-Saint-Aignan, qui n’ont aucun lien entre eux et ne sont même pas dans la même temporalité, laissant croire que notre ville serait devenue un véritable coupe gorge et surtout, sans vérifier la réalité de certains de ces faits divers, recueillis au hasard des réseaux sociaux. D’après les auteurs, adeptes de l’injonction “y’a qu’à... faut qu’on...”, il y aurait des solutions à ces problèmes, sans bien évidemment n’en citer aucune !
Nous leur rappelons que si la sécurité et la salubrité sont de la compétence communale (notamment sécurité des ERP...), la sureté des personnes et des biens est du ressort de l’État. Ce n’est que parce que l’État est défaillant que les villes se sont vues obligées de créer des Polices municipales, qui n’ont d’ailleurs que très peu de droits et de possibilités d’actions. Le rédacteur, pourtant de la même couleur politique, met donc en cause, en réalité, le mauvais bilan sureté du gouvernement.
À quelques jours des européennes, et alors que le candidat RN fait, malheureusement, la course en tête, ce type d’écrit, digne de la période FN, ne va pas aider la candidate de la majorité présidentielle à briller. Avec des amis comme ceux-là, plus besoin d’ennemis !
Nous n’avons rien à cacher, un diagnostic et les possibilités d’action seront présentés à la rentrée, en toute transparence...
La majorité municipale
Notre ville affiche sa ferveur olympique en étant “Terre de jeu 2024”. Or pas de sport de haut niveau ni de médailles sans le précieux vivier des associations locales affiliées aux fédérations nationales. Jeune, moins jeune, élite ou pas, c’est au sein d’un club amateur que l’on découvre son sport préféré et prend parfois goût à la compétition. Faire partie d’une association sportive, au-delà des bénéfices pour la santé, c’est s’engager, se frotter aux autres, respecter des règles, trouver sa place dans un collectif, s’émanciper.
Menacé par le sport-business, le sport associatif est fragile car dépendant du bénévolat et des collectivités publiques. Pour celles-ci, garantir la pérennité des associations est essentiel pour que le sport reste à la portée de toutes et tous, pour éduquer, animer la cité, créer de la cohésion. Une offre sportive qualitative et diversifiée est un réel atout territorial.
Les clubs de Mont-Saint-Aignan perçoivent des aides et utilisent jusqu’alors gratuitement les équipements municipaux, conditions sans lesquelles il serait impossible à la plupart d’entre eux d’exister. Mais ils ont des raisons de s’inquiéter.
Tandis que des restrictions d’accès aux structures sont annoncées, la maire ne manque pas une occasion de clamer que les clubs sportifs sont irresponsables et se développent quoiqu’il en coûte à la commune. En fait, leurs subventions sont bloquées depuis 2014, elles ont même copieusement baissé cette année pour le tennis de table et la natation.
MSA Natation, déjà très impacté par les travaux d’Eurocéane, bataille aussi pour retrouver ses créneaux habituels, la mairie lui intimant d’en financer directement une partie auprès du nouvel exploitant de la piscine. Criante rupture d’équité ! Les bénévoles qui donnent leur temps sans compter pour faire partager leur sport passion s’épuisent dans un bras de fer avec une municipalité qui devrait au contraire les soutenir.
S. Nicq-Croizat, C. Leclerq, P. Conil, P. Magoarou
Facebook : msa.envert.avectous
Mont-Saint-Aignan, la belle endormie, coulait des jours tranquilles. Mais aujourd’hui, aucune ville n’est à l’abri de l’insécurité.Cette insécurité s’est installée partout en France et elle est devenue pour les Français, un enjeu majeur.
À Mont-Saint-Aignan, l’insécurité n’est pas la principale préoccupation de la majorité municipale, mais elle est une réalité pour les habitants. Tout commence par des incivilités qui suscitent des tensions, de l’exaspération. Lorsqu’elles s’accumulent sur la durée elles deviennent insupportables pour ceux qui les subissent. La concentration des incivilités mène naturellement à une hausse de la délinquance et du sentiment d’insécurité.Les trafics commencent à prospérer dans le quartier des “cages à lapins” pour reprendre l’expression utilisée en public lors d’un récent conseil municipal par le premier adjoint pour désigner les habitants des immeubles de la place Colbert qui est sans doute la plus touchée par ces trafics.
Les commerçants marquent également leur inquiétude. La police municipale dont l’effectif est bien léger, ne parvient pas à endiguer une insécurité grimpante sur la place Colbert.
Quelques voitures brûlent dans la plus grande indifférence, d’autres se retrouvent sur cale. Des cambrioleurs sévissent dans tous les quartiers. Des individus encagoulés, armés, violents rouent de coups un jeune homme lors d’une soirée privée à laquelle ils n’étaient pas conviés.
La belle endormie doit réagir. L’insécurité n’est pas une fatalité, le déni est une forme de lâcheté.
Regarder les choses en face, analyser l’évolution de la situation et mettre en place une vraie politique de prévention constituent des attentes fortes pour les habitants.
Il faut du courage, de l’énergie, mettre des moyens car il n’est pas trop tard pour réagir.Réagissez Madame le Maire, chaque jour vous perdez du terrain. Les loups, voyous en tout genre, vont finir par terroriser les “lapins”.
Stéphane Holé, Carole Bizieau
agissonsensemblemsa@gmail.com
Chères mont-saint-aignanaises, Chers mont-saint-aignanais, “C'est un beau roman, c'est une belle histoire”, c'est le roman de la place Colbert qui nous est conté par la majorité” municipale depuis deux ans. Mais nous n'en voyons guère l'issue concrète, au fil des informations parfois contradictoires et souvent aléatoires.
Depuis deux ans, on nous invite à voter, lors des conseils municipaux, l'achat de garages rue Poussin et rue Frontin ; nous, élus de l'opposition avons toujours voté contre, n'ayant jamais obtenu de réponses quant au but de ces opérations. Cependant, petit à petit, garage par garage, les opérations de préemption ont avancé.
En janvier dernier, lors de la réunion publique qui voulait promouvoir un projet ambitieux mais encore très vague, on a vu s'exprimer la colère des habitants qui protestaient contre l'utilisation de leurs propriétés privées (garages des rue Poussin et Frontin) sans qu'ils en aient jamais été informés : ni par courrier personnalisé, ni par une rencontre dédiée sur ce thème ; une fois de plus, sous un vernis de soi-disant démocratie, on voit un réel manque de considération pour les habitants de ces quartiers : Qu'est donc devenue la promesse de campagne électorale de la majorité de 2020 : “Nous consulterons les habitants sur tous les projets d'envergure”.
Et comme si cela n'avait pas été suffisant, voilà qu'un courrier daté du 19 avril 2024 est arrivé à l'adresse des propriétaires de ces garages. La Mairie les informe que pour mieux avancer sur le projet “Colbert” et pour mieux maîtriser les espaces, le processus d'acquisition va être accéléré. Ce qui sera fait en confiant les opérations à l'EPFN (Établissement Public Foncier de Normandie) lequel sera alors chargé de prendre contact avec les propriétaires.
Ainsi, loin de toute confrontation, de tout échange avec les habitants concernés, la Mairie va s'abriter derrière cet établissement public pour poursuivre les préemptions.
Alexandre Riou & Claudie Maugé